Depuis 2021, le passeport prévention est inscrit dans les textes.
Un dispositif censé simplifier la traçabilité des formations santé-sécurité, mais qui reste encore flou pour la majorité des RH.
En 2025, peu d’entreprises savent précisément ce qu’on attend d’elles, quand exactement, et surtout comment s’y prendre sans y passer des semaines sachant que certaines obligations sont déjà en place, et d’autres vont arriver beaucoup plus tôt qu’on ne le pense.
Alors, le passeport prévention : formalité administrative qu’on peut encore ignorer ou future bombe à retardement réglementaire ?
Les RH savent ce que c’est…
Une nouvelle obligation sort. Un décret qui atterrit dans votre boîte mail entre deux urgences. On survole, on note mentalement qu’il faudra s’y pencher, et on passe à la suite parce que le téléphone sonne déjà et que personne ne vous demande encore de rendre des comptes.
Les semaines passent, puis les mois. Cette obligation rejoint la longue liste des choses qu’on se promet de traiter « dès qu’on aura un moment », sauf qu’entre les absences imprévues, les réunions CSE et les mille micro-urgences, ce moment n’arrive jamais.
Jusqu’au jour où l’inspection débarque, ou qu’un accident arrive et qu’il faut sortir les preuves de formation dans l’urgence, ou que la direction vous interpelle pendant une réunion pour savoir où vous en êtes avec le passeport prévention. À ce moment-là, vous réalisez brutalement que « plus tard », c’était maintenant, et que pendant que vous couriez derrière vos urgences quotidiennes, le calendrier réglementaire continuait d’avancer sans vous attendre.
Un calendrier qui avance (que vous soyez prêt ou non)
Le passeport prévention se déploie par étapes jusqu’en 2027, et c’est justement ce flou dans les échéances qui fait que personne ne sait vraiment où il en est.
Depuis le 28 avril dernier, les organismes de formation ont l’obligation légale d’enregistrer directement les attestations de formation santé-sécurité dans le passeport prévention de chaque stagiaire. Concrètement, quand vous organisez aujourd’hui une session SST, votre prestataire doit alimenter automatiquement le passeport de vos salariés.
Dans quelques semaines, début janvier 2026, ce sera votre tour en tant qu’employeur. Vous pourrez enfin consulter les données de vos salariés à travers un tableau de bord qui vous montrera qui est à jour, qui ne l’est pas, quelles formations arrivent à échéance.
Fin 2026, les salariés auront leur propre accès et pourront emporter leur historique d’une entreprise à l’autre.
En 2027, le système sera complété par les fonctionnalités avancées : imports massifs, tableaux de bord enrichis, intégrations avec les SIRH.
Autrement dit, on est en plein dedans !
La question n’est plus « est-ce que je m’y mets un jour ? » mais « est-ce que je suis prêt pour janvier ? »
Où ça coince déjà (soyons honnêtes)
On est en novembre 2025 et les organismes de formation sont censés alimenter les passeports depuis avril.
Mais sur le terrain, tous ne sont pas connectés au système, soit parce qu’ils ont traîné, soit parce qu’ils ne maîtrisent pas les aspects techniques, soit parce qu’ils attendent qu’on les pousse vraiment.
Résultat : vous continuez à payer vos formations, vos salariés les suivent, mais rien n’est enregistré dans leur passeport. Dans deux mois, quand vous aurez enfin accès au tableau de bord employeur, vous allez découvrir les trous béants dans votre traçabilité.
Autre problème : vos salariés doivent créer leur compte personnel avec FranceConnect pour que l’enregistrement automatique fonctionne. Combien l’ont fait ? Combien savent même que ça existe ? Et qui va gérer ça dans l’urgence quand vous découvrirez en janvier que la moitié de vos équipes n’ont pas de compte activé ?
Et puis il y a tout l’existant qui dort dans vos archives. Les formations d’avant avril 2025, celles qui sont dans vos vieux dossiers RH ou dans des tableaux Excel que personne n’ouvre plus. Aucune automatisation n’est prévue pour les importer.
Tout va dépendre de la bonne volonté de vos prestataires pour vous aider à régulariser ce chantier.
Ce que ça change vraiment une fois en place
Parce qu’il faut aussi le dire honnêtement : oui, c’est pénible à mettre en place au départ, mais une fois que le passeport prévention est intégré dans vos processus RH, ça change vraiment la donne au quotidien.
Vous arrêtez de perdre votre temps sur la chasse aux attestations perdues dans vos archives, tout est centralisé et accessible en quelques clics.
Vous arrêtez aussi de faire des formations en double par précaution juridique parce que vous savez instantanément ce que chaque personne a déjà validé, même si elle vient d’arriver d’une autre entreprise.
L’onboarding devient plus fluide parce que vous consultez le passeport et vous construisez un parcours d’intégration adapté plutôt qu’un parcours standard qui répète des choses déjà maîtrisées.
Le tableau de bord vous montre en temps réel qui doit recycler son SST dans trois mois, qui a une habilitation qui expire bientôt, ce qui vous permet d’anticiper sereinement au lieu de découvrir les urgences la veille d’un contrôle.
En cas d’inspection, vous sortez le passeport et c’est réglé. C’est tracé officiellement, certifié, incontestable juridiquement.
En clair, le passeport prévention vous soulage vraiment.
Mais seulement si vous l’intégrez correctement maintenant avec les bons partenaires, avant que janvier arrive et vous mette face à la réalité de votre conformité.
Comment ne pas se retrouver le bec dans l’eau en janvier
La vraie difficulté, ce n’est pas de comprendre ce qu’est le passeport prévention mais de savoir où vous en êtes concrètement, vous, avec vos prestataires actuels et vos équipes.
Parce que personne ne va venir frapper à votre porte pour vous dire gentiment ce qui manque.
On le voit tous les jours dans les diagnostics qu’on propose gratuitement chez Stoporisk : la majorité des entreprises découvrent en cours de route que leurs OF ne sont pas connectés, que leurs salariés n’ont pas créé leur compte, que leurs archives ne sont pas du tout régularisées.
Et elles le découvrent souvent trop tard, au moment où l’inspection pose la question ou où il faut justifier en urgence.
C’est pour ça qu’on utilise un outil de gestion de la formation qui vous permet de centraliser toutes vos attestations et qui permettra bientôt de faire un lien automatique avec le passeport prévention, sans aucun effort ni stress.
Pourquoi cela n’est pas encore en place ? Chez Stoporisk, on parle là de traitement de dizaines voire centaines de milliers de documents à intégrer dans chacun des passeports prévention des salariés concernés. Et il faut être clair, pour le moment la Caisse des Dépots n’a pas prévu d’API.
Mais grâce à nos outils, une fois les informations collectées, nous prévoyons une transmission automatique et directe à la CDC, sans que vous n’ayez rien à faire !
Le temps que nous mettions en ligne cette solution, nous collectons les informations nécessaires de nos sessions de formation, et dès que nous mettrons en route notre outil, nous vous permettrons de rattraper les derniers mois de déclarations automatiquement sans que vous n’ayez à les gérer manuellement.
Pas comme une option qu’on propose si ça vous intéresse, mais comme un standard inclus dans notre façon de travailler :
- Quand on forme vos équipes, on alimentera automatiquement leur passeport.
- Quand on fait un diagnostic, on regarde systématiquement où vous en êtes sur la conformité.
- Quand vous avez des archives à régulariser, on le fait avec vous plutôt que de vous laisser vous débrouiller seul.
On est en novembre 2025 et dans deux mois, vous aurez accès au tableau de bord employeur et vous découvrirez l’état réel de votre traçabilité.
Si vous voulez savoir où vous en êtes avant cette échéance et éviter les mauvaises surprises, on propose un diagnostic de conformité gratuit.
Trente minutes d’entretien avec un expert et un diagnostic complet qui vous est transmis par la suite, qui identifie ce qui manque, et avoir une roadmap claire pour vous mettre en règle sans stress.
Prenez rendez-vous pour votre diagnostic gratuit
Transformer l’obligation en opportunité
Le passeport prévention va devenir un réflexe RH dans les prochaines années, au même titre que le suivi du CPF ou la gestion des entretiens annuels. Mais entre-temps, il y a ce moment charnière où l’on décide si cette obligation devient un outil qui nous simplifie la vie ou une contrainte de plus qui s’empile sur les autres.
Les obligations RH peuvent être des boulets administratifs ou des leviers de stabilité, tout dépend de la façon dont on les aborde. Le passeport prévention ne fait pas exception : bien intégré, il vous fait gagner du temps, de la clarté, de la sérénité. Mal géré, il devient une source de stress supplémentaire qui s’ajoute à tout le reste.
Chez Stoporisk, on pense que la prévention doit servir les équipes, pas juste satisfaire l’inspection. C’est pour ça qu’on prend en charge cette conformité pour vous, pour que vous puissiez vous concentrer sur ce qui compte vraiment : vos collaborateurs.



