Il y a quelques mois, un salarié formé aux gestes de premiers secours nous racontait une histoire toute simple. Un soir, en rentrant chez lui, il a trouvé sa fille en train de s’étouffer dans la cuisine. Pas de panique. Pas de cris. Juste les bons gestes, faits au bon moment. Et cette phrase qu’il a glissée à la fin : « J’ai eu l’impression de protéger ma famille grâce à ma formation au boulot. »
Cette phrase résume, mieux que n’importe quelle plaquette, ce que devrait être la prévention : un acte de soin qui dépasse les frontières.
L’urgence invisible du quotidien
Chaque jour, 20 000 personnes sont victimes d’accidents domestiques en France. 20 000 !
Pendant que vous lisez ces lignes, quelqu’un se brûle, chute, s’électrocute ou s’intoxique chez lui. Dans son environnement supposé le plus sûr.
Et pourtant, nous continuons de penser la sécurité comme une affaire de vestiaires et de casques. Comme si elle s’arrêtait aux murs de l’entreprise. Comme si un réflexe avait des horaires.
Le problème, c’est qu’on n’y pense jamais. Personne ne se lève le matin en imaginant qu’un accident puisse arriver. Et pourtant, statistiquement, ça arrive plus souvent qu’on ne le croit. (et pas qu’au voisin).
Alors quand ça arrive vraiment, la chute dans l’escalier, l’étouffement, la coupure profonde, on se retrouve face à nos limites. Démuni. Et c’est souvent trop tard pour apprendre.
Prendre soin, c’est protéger au-delà
On a trop longtemps réduit la sécurité à une obligation réglementaire. Mais un geste appris dans un atelier, c’est un geste qui peut sauver un collègue… et aussi un voisin, un ami, un enfant. C’est transformer chaque salarié en gardien silencieux de sa communauté.
Cette conviction guide notre approche depuis plus de 13 ans. À ne pas voir la formation comme un simple transfert de compétences, mais comme une transmission d’humanité. Pas seulement utile sur le poste de travail, mais dans tous les moments où la vie bascule.
Au-delà des murs : une culture qui s’étend
C’est pour cela que nous proposons aux entreprises qui souhaitent aller au-delà d’une simple formation réglementaire, de remettre à leurs collaborateurs un livre pensé pour circuler dans les familles. Un livre simple, illustré, accessible aux enfants, qui prolonge cette culture de soin en dehors des murs de l’entreprise.
Un objet concret qui dit : « La sécurité n’est pas qu’une affaire d’adultes, encore moins une affaire d’horaires de bureau. Elle est une attention qui se transmet. »
Un collaborateur plus serein chez lui est un collaborateur plus présent au travail. La sécurité domestique et la performance professionnelle ne s’opposent pas : elles se nourrissent.
L’entreprise qui prend soin
Former un collaborateur, ce n’est jamais protéger une seule personne. C’est protéger ses proches. C’est valoriser son rôle de protecteur dans la société. C’est montrer que l’entreprise prend soin, non seulement de ses équipes, mais aussi de ce qui compte le plus pour elles : leur famille, leur paix d’esprit, leur capacité à être pleinement présents.
Et peut-être que, dans quelques années, ce qui fera la différence entre une entreprise et une autre, ce ne sera pas seulement ses performances ou ses bénéfices… Ce sera sa capacité à avoir semé des réflexes utiles dans la société. À avoir créé des cercles de protection qui s’étendent bien au-delà de ses murs.
Une culture qui ne s’arrête jamais
La sécurité n’est pas un service qu’on délivre. C’est une culture qu’on cultive. Une culture qui transforme la peur en confiance, l’isolement en solidarité, l’obligation en engagement.
Une culture qui ne s’arrête jamais à la sortie du bureau, parce que prendre soin de l’autre n’a pas d’horaires.
Parce qu’au fond, qu’est-ce qui compte le plus : former des salariés compétents ou former des humains capables de protéger ce qu’ils ont de plus cher ?